Disparition

Atelier du Hérisson du 23 mars 2022
Thème :  ?

Nous sommes aujourd’hui mercredi 23 mars 2022, au milieu de l’après-midi.

Je me promène souvent sur cette plage de Gironde. J’aime sentir mes pas s’imprimer dans le sable si fin de l’estuaire et sentir cet air aux odeurs multiples, marines et fluviales mélangées, si caractéristiques de cet endroit magnifique.

Depuis l’étrange disparition de mon mari le mois dernier sur cette plage, il aimait lui aussi particulièrement cet endroit, j’y reviens presque tous les jours. Je ne sais pas pourquoi. C’est comme si une force inconnue m’imposait d’y retourner, l’espoir inconscient peut être d’y retrouver le seul amour de ma vie. Continuer la lecture de « Disparition »

Le nouvel ami

Le Mastodonte d’Amérique ou Mastodonte américain, un cousin du Mammouth sibérien.

Atelier du Hérisson du 26 janvier 2022
Thème ?

Nous habitions à cette époque-là tout près de Toronto dans la région des grands lacs américains. Mes deux derniers romans avaient été des succès commerciaux et j’avais pu nous acheter un joli et grand chalet niché au bord du lac Ontario et adossé à une forêt d’épicéa privée très dense. Il était facile de s’y perdre et j’avais dit aux enfants de ne s’y promener qu’équipés d’un GPS, de matériel de survie de base, et bien sûr je demandais toujours à Jack, mon fils ainé, de ne pas oublier de prendre son téléphone portable. Continuer la lecture de « Le nouvel ami »

Ode à la paresse

Atelier du Hérisson du 10 novembre 2021
Thème oublié, je suppose sur la paresse…

J’ai toujours été paresseux. Jusqu’au plus loin que je me souvienne, j’ai toujours essayé d’en faire le moins possible. Cela a commencé à l’école, je préférais jouer plutôt que d’apprendre mes leçons et je ne révisais qu’au dernier moment. Au lycée en terminale, je ne supportais pas de perdre mon temps précieux à faire les devoirs de maths donnés par la prof le vendredi soir et à rendre à huit heures le lundi matin. Bosser pendant le week-end, jamais. Je ne les faisais que lors du cours de dessin industriel, le lundi matin après l’heure limite. Continuer la lecture de « Ode à la paresse »

Amnésie

Atelier du Hérisson du 13 octobre 2021
Thème amnésie, 45 minutes

J’entrouvre les yeux. Tout est trouble. Je n’arrives pas à tourner la tête. J’essaie de bouger mais il me semble que je n’ai plus de corps, je ne sens rien. J’entends juste le bruit d’une machine. Un bruit sourd, répétitif, comme une sorte de battement. Et puis au loin des voix. Je ne comprends pas ce qu’elles disent. J’ai peur. Continuer la lecture de « Amnésie »

La cabane

Atelier du Hérisson du 29 septembre 2021 – Les retrouvailles
Thème ? probablement mots imposés…

Cela faisait un jour et une nuit que j’avais quitté la cabane de la forêt de Medlazou quand j’ai aperçu devant moi à une demie-lieue l’entrée du village. Je l’avais laissée seule avec à peine de quoi manger et je n’étais pas sûr de la retrouver à mon retour. J’étais parti en raquettes, la motoneige était soudainement tombée en panne et je n’avais pas réussi à la faire redémarrer malgré plus d’une heure d’effort. Continuer la lecture de « La cabane »

La mort me va si bien

Miou-Miou – Sylvette Herry

Thème : « Comme Victor Hugo dans « les tables tournantes de Jersey » vous communiquez avec l’au-delà et rencontrez une personne célèbre décédée. Racontez et laissez libre court à votre imagination.. » – 1h

Je me réveille, j’ouvre les yeux. Mon cœur s’emballe ! Où suis-je ? Je ne reconnais pas l’endroit.

Je suis dans une pièce blanche, sans meuble, uniquement une sorte de lit sur lequel je suis allongé, un matelas qui prend ma forme, fait dans une matière douce et fraîche, lisse et sans drap. Il y a aussi une porte, au milieu du mur opposé au lit. Le sol est blanc lui aussi, lisse.

Je suis nu et je ne reconnais plus mon corps. C’est le corps d’un homme jeune, de 25 ans peut-être. Je touche mon visage, il est lisse. Pas de rides, la peau est ferme, que se passe-t-il !

Mon cœur bat la chamade, je ne comprends pas. Je me pince, je ne rêve pas. Hier, quand je me suis endormi, je venais de fêter mes 93 ans avec tous mes enfants et mes petits enfants. Ils étaient tous venus, il savait que je ne vivrai plus très longtemps. Le cœur usé, le désir de vivre n’y est plus. J’ai bien vécu, il est temps de faire une fin. Continuer la lecture de « La mort me va si bien »

Imaginer une autre fin

Les chats ont sept ou neuf vies ?  © Piiku

Thème : « à partir d’un roman ou d’un film aimé ou détesté, imaginez une autre fin » – 1 h

Vilain petit canard, j’ai refusé le jeu d’imaginer d’autres fins. Pour moi, les romans et les films, comme la vie, sont construits par leurs auteurs vers une fin unique. La preuve, souvent frustrés par les producteurs, les réalisateurs publient quelques années après la sortie des films, leurs versions « originales ».

Nous construisons nos vie de la même manière. Nous ne sommes pas maître de notre point de départ, mais nos choix dans cette ligne temporelle de cet univers, déterminent notre fin.

Imaginer une autre fin

Imaginer une autre fin ? Un être humain peut-il imaginer une autre fin que celle de sa propre mort ? Son seul pouvoir illusoire, c’est d’imaginer qu’il existe une autre vie « meilleure » après sa mort, pour supporter l’idée de son vivant que son être, son « Âme » s’il est croyant, ne soient anéantie à jamais, que sa vie infinitésimale dans cet univers ait été merdique ou non.

Je n’ai pas de regrets. Je n’imagine pas que ma vie aurait pu être meilleure si j’avais pris d’autres décisions. Elle aurait été différente ou n’aurais pas été du tout et j’aurais eu d’autres enfants avec d’autres femmes… ou pas. Se reproduire est la seule chose qui ait quelque importance dans cet univers pour combattre l’entropie et le néant.

On dit que les chats ont sept ou neuf vies, j’en suis déjà à ma troisième. Continuer la lecture de « Imaginer une autre fin »

Le Mégoulousoumage

Tricandimoulette bleue

Thème du jeu (30 minutes) : inventer la recette de ce plat inconnu, le mégoulousoumage, sa préparation, ses ingrédients, ses effets.

Le Mégoulousoumage

Rien n’est plus facile que de réaliser la cuisson du mégoulousoumage. Il suffit de posséder un chaudron de bonne taille et une cheminée qui tire suffisamment, le temps faisant le reste.

Mais le plus compliqué, c’est de trouver tous les ingrédients et, encore plus difficile, de savoir les incorporer au bon moment dans le chaudron.
Ma mère, qui tenait ses talents de sorcière de ma grand-mère, avait étudié la recette sept années consécutives pendant sa vie de jeune adulte avant d’être capable de réaliser ce prodige. Continuer la lecture de « Le Mégoulousoumage »

Ceci n’est pas une pipe

Thème du jeu :

« Raconter cette rencontre du dehors à l’intérieur ». Plusieurs visuels sont joints au thème.

Ceci n’est pas une pipe

J’aime beaucoup Magritte. Je suis allé voir trois fois l’exposition « Magritte life Line » au musée d’Amos Rex à Helsinki en mars 2019 et j’ai visité début 2020 au musée de Lodève, l’exposition des chef-d ‘œuvres du musée d’Ixelles qui présentait également plusieurs toiles du peintre.


Magritte s’est rarement exprimé et c’est seulement lors d’une conférence à Anvers en 1938, intitulée « la ligne de vie », qu’il a révélé ses motivations. Il y développa les idées qu’il avait présenté dans un texte illustré antérieur « les mots et les images » et qui constituent un guide pour sa peinture, comme le célèbre dessin « Ceci n’est pas une pipe ». Continuer la lecture de « Ceci n’est pas une pipe »

La grotte

Abri sous roche du Mollendruz

Thème du jeu :

Dans un monde différent, vous êtes enfermés dehors (confinés ?). Que faites-vous ? 45 min. J’ai choisi l’univers du « Merveilleux Médiéval ».

La grotte

Cela faisait plus de 3 jours que le Mage Noir avait lancé son sort contre la ville et déjà les murailles extérieures commençaient à tomber en poussière. Le chemin de ronde n’était plus praticable et plusieurs gardes s’étaient fracassés l’échine en tombant dans les douves à sec.

Le maître du bourg avait bien tenté de nous rassurer mais en cette quatrième journée, les pierres des fondations de notre petite échoppe commençaient à s’effriter et l’ossature en bois des murs faisait entendre des craquements sinistres. Continuer la lecture de « La grotte »