Cerveau, mon amour

C’est un essai assez long, et pour être précis, une diarrhée manuscrite de presque trois mille mots. C’est une sorte de mémo de psychanalyse pseudo-scientifique de comptoir, un cri de désespoir mais aussi d’espérance au crépuscule des anciens Dieux, les Mâles Blanc Hétérosexuels.

Préambule

Mercredi après-midi dernier, à l’ombre d’un mûrier-platanes et tranquillement allongé dans mon hamac, j‘ai ressenti soudainement la nécessité de clarifier mes pensées post atelier-pique-nique-écriture du dimanche précédent, comme une sorte d’auto-analyse indispensable pour me réinitialiser les neurones, une thérapeutique rendue nécessaire pour comprendre les effets sur moi surprenants de la dernière consigne de l’atelier.

Proche de la somnolence, j‘ai laissé mon esprit vagabonder, suivre son chemin tout seul, avec des passages coq à l’âne incongrus, typiques des rêves. Au départ, c’est mon fondamental cartésien qui m’a imposé une approche scientifique. Mais cette approche a provoqué bizarrement une remontée non prévue de souvenirs oubliés de mon adolescence.

J‘arrête ce préambule et pour la révélation finale, pour le cri, il faudra vous armer de patience et attendre la fin ! La suite du texte est composée de quatre thèmes principaux : biochimie de l’amour, phantasmes sexuels, littérature érotique et la nouvelle police de la moralité.

Biochimie de l’amour

Le noyau accumbens, c’est un groupe de neurones situé sous le cortex, la matière grise du cerveau et qui gère le circuit de récompense avec deux hormones : la dopamine, qui génère l’envie et le désir et la sérotonine, pour la satiété et l’inhibition.

L’hypothalamus qui est situé juste au-dessus de ce noyau, régule plusieurs hormones en envoyant des instructions à d’autres organes. Il gère, par exemple, le cycle menstruel chez la femme avec l’hypophyse qui secrète notamment l’hormone lutéinisante (LH) responsable de l’ovulation. Avec les surrénales, il gère l’envoi de l’adrénaline pour accélérer le rythme cardiaque et celui du cortisol qui permet de puiser davantage d’énergie dans l’organisme.
Toutes ces hormones agissent sur le désir sexuel, la lubrification du vagin chez la femme et l’érection chez l’homme.

L’hypothalamus libère également la fameuse ocytocine, l’hormone de l’amour, l’hormone de l’attachement. Les stimulations sexuelles et surtout l’orgasme induisent une forte élévation de la sécrétion d’ocytocine, cinq fois plus que les caresses ! Plus les deux partenaires font l’amour, plus ils s’attachent l’un à l’autre. Le chocolat noir, le piment, le fromage ou encore la crème glacée sont également des stimulateur d’ocytocine, mais beaucoup moins efficace. À vous vos propres préférences !

L’ocytocine intervient également dans les contractions lors de l’accouchement et la lactation. L’attachement de la mère à l’enfant s’amplifie dès la naissance et plus celle-ci lui donnera le sein, plus elle l’aimera davantage. Avec un biberon, ça va moins bien marcher, en référence à l’expression culte de Bourvil dans le Corniaud.

Quand un couple arrête de faire régulièrement l’amour, il s’engage, qu’elles qu’en soient ses raisons ou les circonstances fortuites, dans un processus inexorable de fin d’attachement à plus ou moins court terme.
L’amygdale, elle aussi située sous l’hypothalamus, est le centre de contrôle des cinq sens. Elle décode les stimuli, oriente et dicte les réactions comportementales automatique adéquates, comme la fuite, le combat ou.. l’envie de baiser !

Tous ces organes font partie de ce que l’on appelle le système limbique et sont situés sous le corps calleux. C’est une petite partie du cerveau qui interconnecte, chez les mammifères, les deux hémisphères cérébraux qui ont certaines spécialisations. Il gère ainsi leurs interactions.

Le cortex frontal placé devant et au-dessus du système limbique participe au processus de prise de décision et donc à l’amorce de l’activité sexuelle. Les lobes pariétaux également au dessus mais plus en arrière sont liés à la conscience sensorielle du corps. Le cervelet situé quant à lui en dessous les lobes pariétaux agit directement sur la réponse motrice.

Phantasmes sexuels

On voit bien dans ce descriptif du cerveau que c’est le cortex qui est le maître du jeu sexuel chez l’homo sapiens ! C’est lui qui contrôle le passage à l’acte ou non. Il régule, accentue ou fait disparaître le désir. C’est aussi lui le principal responsable des fantasmes. Non content de synthétiser l’information, il crée également les pensées anticipatoires excitantes qui amplifient le désir. il entretient le déroulement de ces pensées tout au long de l’acte sexuel. Pratique de visualiser son amant ou son amante en fermant les yeux quand la stimulation devient insuffisante avec son mari ou sa femme.

Le système limbique peut déclencher de manière presque autonome un désir « animal » sans que le cortex n’intervienne véritablement. Nous avons 98 % des gènes communs avec les Bonobos et 85 % avec les rats ! C’est une réponse automatique à un stimuli sensoriel direct. Il apparaît instantanément, comme pour l’instinct de fuite ou de combat. Mouiller ou bander sans le vouloir, c’est la dure réalité des ados qui découvrent le pouvoir de leur hormones ! Mais heureusement – ou pas – chez l’homo sapiens adulte, ce sont les fantasmes issus du cortex qui vont principalement faire naître les désirs et surtout les maintenir ou les amplifier.

Malheureusement les homo sapiens 2.0 ont de plus en plus de difficulté à fantasmer parce que leurs pratiques sexuelles sont maintenant dictées par l’avalanche d’images pornographiques explicites, sans valorisation de tous les préliminaires favorables à l’imagination. Elles sont accessibles partout et sans filtre sur la toile. Un tiers du trafic mondial d’internet serait pornographique dit-on. Sacré échauffement… climatique ! Ces images agissent directement et provoquent le désir de façon quasi mécanique. Il n’est plus nécessaire de fantasmer, le cortex préfrontal est hors-jeux et le plaisir au minimum syndical.

Littérature érotique

Contrairement à l’écrasante majorité des films ou photos pornographiques, la littérature érotique doit nécessairement s’appuyer sur l’imagination du lecteur. Le cortex devenant ainsi le maître du jeu, les fantasmes génèrent alors un désir sexuel magnifié et sans contrainte.

Mon premier contact avec la littérature érotique, a été la découverte en sixième d’une lettre inédite – vraisemblablement fictive – de Madame de Sévigné à sa fille en passe de se marier. Elle lui enseignait de manière très explicite et précise, la sexualité entre un homme et une femme. Cette lettre circulait sous le manteau des «grands» dans mon collège-lycée, de garçons bien sûr, car à cette époque il n’y avait pas de mixité à l’école.

Il n’y avait pas non plus de photocopieuse pour reproduire plusieurs fois facilement un texte. Il fallait utiliser une ronéo. Cet appareil d’un autre siècle, imprimait un texte écrit au préalable au stylo ou frappé à la machine sur un stencil, une feuille spéciale recouverte d’une encre violette ou bleue. On enroulait ensuite le stencil sur le tambour de l’appareil et, en tournant une manivelle, celui-ci entraînait une feuille de papier vierge. Miracle, le texte apparaissait sur la feuille sous la pression du tambour par transfert de l’encre du stencil mouillée dans la rotation par de l’alcool à brûler. C’était une sorte de forme primitive de l’impression offset.

C’était simple mais fastidieux, car les réglages de pression du tambour et du dosage d’alcool étaient délicats, l’encre bavait souvent. Il était difficile de faire plus d’une quinzaine de tirages potables par stencil. Mon père, instituteur, était obligé de réaliser deux à trois stencils identiques, quand il voulait distribuer un texte ou un exercice à toute sa classe de CM1.

Comme il connaissait mon appétit pour les choses techniques et scientifiques, il m’avait abonné dès sa sortie fin 1961 à « Tout l’Univers » une revue hebdomadaire encyclopédique accessible à un jeune public, un « Science & Vie Junior » avant l’heure. Je passais des heures à le regarder bricoler dans le garage et intelligemment, il m’avait montré comment utiliser sa ronéo. Pour parfaire mon éducation disait-il, il m’avait donné la responsabilité de faire son boulot de copiste à sa place et j’étais ainsi devenu son grouillot imprimeur en chef préféré, lui se contentant de rédiger le texte sur les stencils.

Mais cette responsabilité que je trouvais finalement ludique, m’a également donné la possibilité de travailler pour mon compte personnel, à son insu bien sûr, du moins je le suppose. C’est ainsi que je suis devenu vers l’âge de 12 ans, le principal éditeur de littérature érotique de mon collège, grâce à cette fameuse lettre de Madame de Sévigné. C’était probablement un proto-cours d’éducation sexuelle avant l’heure, rédigé j’en suis sûr, par un éducateur intelligent.

Lors de mon deuxième contact marquant avec la littérature érotique, j’étais en seconde au lycée. C’est dans la bibliothèque de mon père, encore lui, caché derrière un livre de Camus, de Vian ou de Sartre, je ne me souviens plus – ce sont les auteurs que je dévorais à cette époque, que j’ai découvert le sulfureux « Histoire d’O » de Pauline Réage, préfacé par Jean Paulhan, un écrivain qui a été par la suite nommé à l’Académie Française. Je n’ai jamais rien lu de lui.

Après avoir dévoré ce roman, j’ai regardé mon père d’un œil différent, nettement plus complice, plus compréhensif. Le sentiment d’appartenance au même genre gomme la différence d’âge et les stéréotypes de la relation père-fils. Au scandale d’Histoire d’O, publié en 1954 et qui avait reçu le prix des Deux Magots l’année suivante, s’est ajouté le mystère de la véritable identité de l’auteur ou de l’autrice du roman.

Ce n’est qu’en 1994, soit quarante ans après la première publication de l’œuvre, que Dominique Aury, alias Pauline Réage, âgée alors de quatre-vingt-six ans, s’est confiée dans un magazine américain. Amoureuse de Jean Paulhan, elle voulait lui écrire une lettre d’amour en forme de roman. Elle a précisé :

« Je n’étais pas jeune, je n’étais pas jolie. Il me fallait trouver d’autres armes. Le physique n’était pas tout. Les armes étaient aussi dans l’esprit. “Je suis sûr que tu NE peux pas faire ce genre de livres”, m’avait-il dit. Eh bien, je peux essayer, ai-je répondu. »

J’ai lu sur Wikipédia que Dominique Aury aurait dit s’être avant tout inspirée de fantasmes non sexuels qu’elle avait eus enfant. Mouais, peut-être, mais j’en doute ! Ce n’est vraiment pas l’impression que me donnent mes souvenirs de l’époque où je l’ai lu. J’ai récupéré à la mort de mon père son édition originale. Il faudrait que je la relise, par curiosité, pour vérifier que mes souvenirs d’ado de la deuxième moitié du XXe siècle pré-68 sont compatibles avec la lecture d’un mâle blanc hétérosexuel de plus de cinquante ans au XXIe siècle post #MeToo !

Passée l’adolescence, j‘ai préféré les travaux pratiques et la littérature érotique est devenue pour moi marginale. Je n’ai que très rarement lu ce genre littéraire et le dernier en date, je l’avais préalablement offert à l’anniversaire de mon père quelques temps avant son décès, dans le but de stimuler son cerveau de quatre-vingt deux ans vieillissant, autrement que par les films sans saveur du samedi soir après minuit sur Canal plus. Solidarité de genre, sans doute, il m’avait abonné à cette chaîne télé, quelques années plus tôt, pour l’offre cinéma de qualité, bien sûr !

En lisant en janvier 2001, aux premiers jours du XXIe siècle, les quatrièmes de couverture des romans posés sur un présentoir de la Sorbonne, une grande librairie Niçoise, je me suis arrêté sur « Vers chez les blancs » de Philippe Djian paru l’année précédente. Je n’avais lu aucun livre de cet auteur mais j’avais à l’esprit le film de Beineix, 37,2° le matin inspiré d’un de ses romans.

« Pourquoi pas un porno ? » me demanda Édith ». C’était la première phase écrite au dos de la jaquette du livre. Je l’ai ouvert et entamé la lecture d’une quinzaine de pages pour avoir une idée du contenu. Je fais toujours comme cela quand je flâne dans une librairie. Une histoire d’écrivain en mal d’inspiration qui se lance dans l’écriture d’un porno et qui passe aux travaux pratiques avant d’écrire. C’est bien connu, un bon écrivain se documente toujours avec rigueur avant de commencer l’écriture. Les descriptions sans équivoque étaient là dès les premières pages, un usage thérapeutique potentiel parfait pour mon père après son opération de la prostate !

Je n’ai lu ce roman de Philippe Djian que quelques années plus tard, quand nous avons vidé ma sœur et moi l’appartement de mes parents. Nous nous sommes partagés les livres qui nous intéressaient, priorité bien sûr à ceux que chacun leur avait offert dans le passé. C’est ainsi que j’ai découvert la littérature érotique de ce début du XXIe siècle.

La puissance du verbe est absolue. Sans la présence d’image réelle, l’image mentale n’est pas bridée, elle explose. Le fantasme devient réel. Je m’identifie, je devient acteur, je suis dans l’action. Mon cortex transmet au système limbique les ordres, profusion d’hormones, et je vous laisse imaginer la suite !

La nouvelle police de la moralité.

Pourquoi j’ai écrit cet essai, c’est en premier lieu parce que je ne suis vraiment pas doué pour le Slam, la poésie ou la chanson. Mais il est surtout la conséquence ou la révélation de la dernière consigne du pique-nique-atelier d’écriture de dimanche dernier au lac du Salagou : vous êtes avec Scarlett Johansson ou Brad Pitt suivant vos préférences sexuelles. Racontez vos fantasmes. Et il y avait bien sûr des mots imposés, histoire de corser l’écriture, et c’est le sel habituel du jeu.

Et bien, instantanément, comme un flash, j’ai eu l’envie d’écrire un texte totalement débridé, avec Scarlett Johansson comme amante, à la façon des passages érotiques croustillants de Philippe Djian dans Vers chez les blancs. Comme j’avais lu sur internet que Scarlett s’identifie comme libertine, tout m’était donc permis.

Mais quand j’ai commencé à écrire, je n’en ai pas eu le courage. À l’instant même j’aurais pu dire : « je n’en ai pas eu les couilles », mais instinctivement je me suis auto censuré. Et dimanche c’était pareil ! Nous n’étions que deux pauvres prédateurs mâles blancs hétérosexuel de plus de cinquante ans, désormais coupable d’office par essence, dans une assemblée presque exclusivement composée de victimes féminines putatives. Enfin, pour l’hétérosexualité, je ne peux la confirmer que pour moi-même, et à cet instant précis seulement.

Dans ces temps crépusculaires post #MeToo, où le balancier de la censure wokiste n’est pas du tout favorable à notre genre, les mâles blancs hétérosexuels de plus de cinquante ans, au langage très souvent suranné, comportant pléthore de mots devenus prohibés, susceptible de provoquer une excommunication définitive, mon cortex m’envoie régulièrement en gente compagnie, des signaux inhibiteurs très puissant. Attention, fais gaffe ! N’ai pas de comportement ambigus, ne blesse pas, ne fâche pas, n’offusque pas avec des mots qui pour toi sont totalement anodins sans aucune connotation ni péjorative, ni sexuelle mais qui vont être probablement interprétés différemment et peut être vécus comme une agression physique ou verbale.

Et c’est à ce moment précis de ma somnolence, bercé par le hamac, que j’ai eu la révélation ! Je subissais comme une sorte de camisole chimique, celle imposée aux prédateurs sexuels les plus dangereux. J’ai compris que cette autocastration était probablement due à la sérotonine diligentée via le fameux noyau accumbens par mon cortex frontal ! Et c’est diablement efficace puisque cela provoque jusqu’à l’auto-censure de mes propres phantasmes secrets et de toutes mes stratégies de séduction ou d’action qui vont avec, forcément devenues interdites ou à haut risque de lapidation.

Pauline Réage si tu savais. Tu ne pourrais plus écrire Histoire d’O, ton roman-lettre d’amour érotique, sans être clouée au pilori par la nouvelle police de la moralité occidentale. Iran pour tous, longue vie à l’ayatollah #MeToo !

Sérotonine, et ma sexualité imaginaire est aux abonnés absents. Houellebecq, toi le visionnaire, au secours ! Les fantasmes dans mes épanchements manuscrits sont devenus complètement mous, archi mous, recroquevillés dans leurs coquilles, minuscules comme par moins vingt degré, pendants, ballottants, sans vie et forcément hors de portée de mon sujet préféré !

Enfer et damnation ! Certes mon cerveau limbique semble toujours présent, maître de ma sexualité primaire, biochimique, atavique, mais l’imaginaire débridé n’est plus là. Mon cortex est menotté, ligoté dans un bondage frustrant, douloureux et sans plaisir. Mais le pire, c’est qu’il ne sait même pas s’il y a une clé de secours salvatrice !

– Certains pourraient appeler ça une stase tardive de zénitude avancée…
– Ou bien la sérénité forcée des néo-eunuques post #MeToo…
– Daniel, votre esclave, prêt et à votre merci, gentes Dames !

Épilogue

Dans ce texte, j‘ai voulu exprimer la détresse dans laquelle sont plongés les mâles blancs Hétérosexuel de plus de cinquante ans dans ce XXIe siècle post #MeToo. Enfin la détresse de ceux qui bien que leur propre mère pérennisait la culture de la domination de l’homme sur la femme ont su bon gré mal gré évoluer vers des rapports homme-femme plus équilibrés. Moins résistants et soumis au redoutable sortilège des sorcières – nom revendiqué par le courant féministe de la deuxième vague – celui du Mouvement de Libération des Femmes post mai 68, les pauvres ont été ensorcelés à vie.

La conséquence immédiate de cette auto-flagellation supplémentaire et destructrice des comportements machistes acquis depuis l’enfance – et qui étaient déjà sous l’emprise des sortilèges féministes, est que si vous souhaitez maintenant, chères Dames, libérer l’ocytocine emprisonnée dans votre hypothalamus par un échange de stimuli intenses avec un mâle blanc hétérosexuel ensorcelé, il vous faudra dorénavant retrousser les abayas mentaux qui camisolent vos cortex préfrontaux. Vous devrez faire les premiers pas explicites, sans aucune équivoque pour lui. Vous vous jetterez dans l’arène les premières, picadors prêtes à piquer l’animal à soumettre, vous vous comporterez en prédatrices macho en quelque sorte. La bascule inévitable, le changement de main du bâton phallique !

À la prise de risque d’aller en Enfer #MeToo, le mâle blanc Hétérosexuel préféra par prudence, un purgatoire sérotoninisé, gris, sans aucune nuance, mais libre de toute entrave. Drogué depuis l’adolescence, par la simple et juste quête de sa légitime dose régulière d’ocytocine, il y aura toujours pour lui la solution de secours du chocolat et des piments – et pas que !