Un sujet qui me passionne et me questionne 😜
Depuis la fin de la dernière glaciation, il y a un peu moins de 12000 ans, le réchauffement du climat a permis à l’humanité de se nourrir correctement grâce à l’élevage et à l’agriculture au lieu de crever de faim en suivant comme des glands la transhumance des troupeaux d’animaux sauvages et les chasser – un peu – pour survivre.
Ce réchauffement a sonné le glas des chasseurs-cueilleurs. L’écrasante majorité des homo sapiens est devenue sédentaire et l’humanité à abandonné individuellement le nomadisme, même si de grandes migrations ont continué à déplacer des peuples entiers, et toujours pour des raisons économiques. Quelques peuples, comme les Roms ou les Sami (lapons) en Europe ont continué une certaine forme de nomadisme individuel ou en petit groupe mais cela reste finalement très marginal.
Être nomade aujourd’hui, cela revient exactement comme autrefois à suivre sa nourriture ! Dans le monde moderne actuel, c’est rechercher en permanence des petits boulots temporaires et merdiques le long du trajet, à moins d’être rentier, retraité ou d’avoir une profession libérale permettant d’être en télétravail en permanence, d’être un bobo-nomade en quelque sorte.
Même si ce désir atavique de nomadisme est toujours présent chez l’homme, même s’il est favorisé par une forme de rejet de la société actuelle, sa réalisation dans la durée n’est possible qu’en tribu de plusieurs familles, ne serait-ce que pour mutualiser les efforts à faire, dans la recherche de nourriture, la sécurité, l’éducation des enfants et le soutien aux anciens. C’est ce que font les Roms et leurs conditions de vie ne sont pas forcément mirifiques pour autant !
Il faut donc être réaliste et arrêter de rêver au Père Noël ! À moins d’être un solitaire du genre ermite asocial, vivre à plusieurs les mauvaises saisons dans 8 m² en se marchant sur les oreilles, sans échappatoire ni formatage de l’esprit par une culture tribale ancestrale, cela se termine rarement bien 😉