L’altruisme climatique

L’altruisme est un fondamental de l’espèce humaine. Cette attitude perdure parce que directement ou indirectement elle favorise la survie des enfants de celui qui est altruiste. Son sacrifice sera finalement utile pour sa propre descendance. Certes c’est beaucoup moins fort que l’égoïsme qui est la deuxième loi fondamentale de la vie : privilégier la survie de sa progéniture coûte que coûte, même au détriment des autres et la première loi, la plus forte de toute, qui est de privilégier sa propre survie.

C’est quand notre propre survie est jugée impossible (ou imaginée comme telle) et n’entre plus dans l’équation que l’altruisme peut intervenir : rendre son sacrifice utile pour tous et indirectement pour ses enfants. Personne n’est prêt à mourir gratuitement pour des afghans ou des maliens à moins d’être un fou d’une cause quelconque. Les USA en ont fait les frais au Vietnam et récemment en Afghanistan.

Il en va de même avec la transition énergétique à marche forcée de l’Union Européenne. Qui peut décemment accepter une perte importante de confort et de niveau de vie dans les trente ans à venir pour un réchauffement climatique hypothétiquement causé par l’homme de O,13°C par décennies depuis 1850 ?

La remontée de température depuis la fin du Petit Âge Glaciaire (PAG) qui a sévi pendant presque quatre siècle est-elle une anomalie ? Quand on retrouve des artefacts humains du moyen âge, de l’époque romaine ou du néolithique sous les glaciers fondus – comme Ôtzi, l’homme des glaces mort il y a 5.300 ans dans les Dolomites, cela ne devait-il pas interloquer les gens équipés de neurones quand ont leur affirme qu’il n’a jamais fait plus chaud qu’aujourd’hui ?

N’y aurait-il pas déjà eu des périodes plus chaudes ces dix milles dernières années quand Hannibal traversait les Alpes sans glaciers (optimum climatique romain) et quand les Viking cultivaient des céréales au Groenland (optimum climatique médiéval) et cela bien avant l’ère industrielle et son CO2 à 400 ppm ?

Comment croire à la mise en danger de sa propre descendance pour un réchauffement qui n’augmentera que de quelques dixièmes de degrés et favorisera la mise en culture de terres situées principalement sur notre planète dans l’hémisphère Nord au-delà du 50e parallèle ?

Actuellement, plus de 30% de la population mondiale, d’après un dernier sondage de 2021, ne croit pas à l’origine humaine du réchauffement climatique et cela ne change pas depuis plusieurs années malgré le matraquage permanent des médias et des politiciens mainstream. Est-ce un hasard ou tout simplement du bon sens ?
La machine thermique de la Terre, c’est l’eau avec 72% de la surface terrestre couverte. La vapeur d’eau est le principal gaz à effet de serre, 4% de l’atmosphère contre seulement 0,04% pour le CO2 et les nuages constitués de gouttes d’eau ou de glace sont le moteur de l’effet inverse, « l’albédo » variable de la Terre qu’aucun modèle mathématique – boule de cristal moderne – n’est capable de modéliser. Dans le désert du Sahara connu pour son extrême sécheresse (très peu de vapeur d’eau) et avec un taux de CO2 constant, la température peut monter à plus de 50°C à l’ombre dans la journée et descendre sous zéro la nuit.

Quand vous êtes dehors au soleil à l’abri du vent sur votre terrasse, comme moi aujourd’hui, et qu’il ne fait que 12°C à l’ombre, votre corps qui absorbe le rayonnement solaire a pourtant chaud et vous transpirez. Passe un nuage, et vous constatez tout de suite que la température de l’air n’est que de 12°C ! La nuit, il gèle quand le ciel est dégagé et si au contraire il est couvert, les températures restent positives.

Est-ce le fameux « effet de serre »? Pas du tout. C’est l’effet miroir des gouttelettes d’eau des nuages – l’albédo – qui renvoient le rayonnement onde courte vers le haut – la lumière du jour – et le rayonnement onde longue vers le bas – les infrarouges terrestres. Cet effet est très important comparé à l’augmentation de l’effet de serre dû à l’excédent de CO2 d’origine anthropique.

Le deuxième effet puissant, c’est l’effet de chaleur latente, celui qui intervient dans l’évaporation, la condensation et le gel. C’est l’évaporation de la rosée au petit matin qui fait baisser la température de plusieurs dizaines de degrés au ras du sol et provoque le givre matinal. De même se sont les cumulonimbus de l’après midi au-dessus du Pacifique qui exportent par évaporation vers la stratosphère l’énorme quantité de chaleur accumulée le matin dans les premiers mètres de l’océan.

La formation des cumulonimbus qui s’expandent jusqu’à la stratosphère par évaporation de l’eau de l’océan absorbe l’excédent de chaleur et la condensation de cette vapeur en gouttes d’eau ou cristaux de glace évacue les calories vers l’espace à la limite de la stratosphère. À la base, ce sont les « cellules de Hadley » – vous chercherez sur internet- et plus généralement l’oscillation El Niño – La Nina, une masse d’eau chaude gigantesque qui se déplace dans le Pacifique, qui sont deux des moteurs principaux du climat terrestre.

La masse calorique des océans est d’un facteur mille par rapport à celle de l’atmosphère et a une inertie très importante, de l’ordre de 1000 ans. Ce sont les océans qui réchauffent l’atmosphère et non l’inverse, l’excédent d’effet de serre dû au CO2 d’origine anthropique n’ayant qu’un impact marginal et uniquement sur la température atmosphérique. Le phénomène du « downwelling » enfouit l’eau froide plus lourde au fond des océans et « l’upwelling » fait l’inverse. L’effet Coriolis dû à la rotation de la Terre et le dessin des côtes des continents forment les courants océaniques qui vont transporter lentement l’énorme quantité de chaleur accumulée dans l’eau.

Ce sont les courants océaniques qui transportent majoritairement la chaleur de l’équateur vers les pôles et sont les principaux moteurs de régulation du climat terrestre. L’atmosphère transporte également de la chaleur notamment par les courants jet Stream polaires et subtropicaux très rapides mais leurs impacts, mille fois moindre que ceux des courants marins, seront essentiellement liés aux variations météorologiques, certes plus ou moins extrêmes, et non à l’évolution générale du climat.

Si vous pensez que ce sont des élucubrations, rappelez vous que Montréal est à la même latitude que Bordeaux et pourtant les climats des deux villes ne sont pas comparables. Montréal a pourtant 300 heures d’ensoleillement de plus que Bordeaux (2686 vs 2308) et probablement le même taux CO2 qui est très homogène dans l’atmosphère de la Terre. Merci donc au Gulfstream et « vade retro satanas » pour le courant du Labrador 😉

Pour revenir à l’altruisme, j’ai été Don Quichotte toute ma vie. Ce n’est que tardivement que je me suis rendu compte que j’avais été l’idiot utile de différents lobbys, en me posant trop tard la question « à qui profite le crime ? »

Je reste donc cartésien, j’arrête de me battre contre les moulins à vent et de me faire manipuler, je suis devenu adulte et non-croyant au Père Noël des bonnes causes. Je laisse le soin aux vrais croyants, aux fous-des-causes-justes (ou de Dieu) de mourir pour leurs idées… comme le chante si bien Brassens !

Et comme l’écrivait Aldous Huxley, écrivain, romancier et philosophe britannique dans Retour au meilleur des mondes (1958) : « La philosophie nous enseigne à douter de ce qui paraît évident. La propagande au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter ».