Je suis islamophobe.. mais pas que !
Je suis également cathophobe, luthérophobe, judaïsmophobe, indouistophobe, intégristes-de-tous-poils-ophobe… mais pas que !
Je suis aussi capitalistophobe, communistophobe, fachophobe, social-démocratophobe et libéralistophobe… mais pas que !
Je suis plus globalement religionophobe, foiphobe, convictionophobe et consensusophobe.
Je suis fondamentalement doutophile. Un disciple de la Science cartésienne qui pense qu’une théorie ne se vérifie que par des expériences reproductibles et non par la croyance en des boules de cristal modernes comme le sont les modèles mathématiques, ces fameuses boîtes noires que l’on peut programmer à sa guise pour leur faire dire ce que l’on veut, à la manière des oracles grecs ou égyptien et autres rêves chamaniques.
Le doute, c’est le fondement de la survie de toutes les espèces sur Terre. Rien n’est acquis, et surtout pas la vie ! Une expérience répétée et réussie ne protège pas de l’échec la fois d’après. Malgré leur prudence acquise, beaucoup d’oiseaux finissent par se faire bouffer par nos chats domestiques qui pullulent aujourd’hui ou se font décapiter par les pales des éoliennes qui défendent soi-disant la planète. RIP. Le droit à l’erreur n’est guère de mise quand il s’agit de vie ou de mort.
C’est l’exception qui infirme la règle, contrairement au dicton mal réécrit. C’est la base de la science. Une seule expérience négative suffit à démontrer qu’une théorie aussi belle possible qu’elle soit, ou aussi « consensuelle » possible qu’elle soit, est fausse ou incomplète même au milieu de millions d’expériences réussies.
Pour la loi de l’attraction universelle de Newton par exemple, il a fallu quatre siècles et la théorie de la relativité générale d’Einstein qui tient compte de la courbure de l’espace pour démontrer pourquoi la formule : F1/2 = G.m1.m2/d²
n’était pas… universelle ! Cela a permis d’expliquer la trajectoire de Mercure, si proche de la masse importante du Soleil et qui ne respecte pas cette loi.
Je hais les gens de conviction et de foi. J’en ai pourtant fait partie quand j’étais ado puis jeune adulte et même père de famille. J’ai milité contre la guerre du Vietnam, plus tard contre la construction de centrales nucléaires, contre le camp militaire du Larzac, contre le capitalisme en général et mes patrons en particulier en étant syndicaliste, membre de diverses associations de citoyens et même quelques fois membre de partis politiques.
L’expérience que j’en tire, c’est que pour le militant de base, le nez dans le cambouis l’empêche de voir que tous ces « braves militants en chefs » ne sont pas des Don Quichotte altruistes, mais des croyants, sûrs de leur foi, et prêts à tout pour l’imposer aux autres. La manipulation, le bourrage de crâne, les expressions de langage formatées toutes faites, tout concourt à ôter le libre arbitre, la réflexion et le doute.
Une petite question intermédiaire : à qui profite le crime ? Qui financent toutes ces ONG dont certaines à coup de centaines de millions de dollars et pour quel profit, dans ce monde où le capitalisme est roi, quelle que soit sa couleur, verte ou non ?
Quelle différence y-a-t-il entre un écologiste qui fait interdire d’expression publique un climato-réaliste en le faisant bannir de son université, de la télé ou de la radio, sous prétexte que la science météorologiste serait établie pour toujours, et un nazi brûlant les livres qui ne vont pas dans le sens de son idéologie ou bien encore un ecclésiastique luthérien brûlant une sorcière au nom de sa foi au XVIIe ? La peur est la même, celle d’une foi fragile bâtie sur du vent, comme toutes les vérités prêchées mais non-vérifiables par l’expérience !
Quel vrai scientifique peut dire que la science serait comme la politique ou la religion, une affaire de consensus ? En science, il ne peut pas y en avoir, mais seulement une remise en question permanente des vérités provisoirement établies. C’est le fondement de la démarche scientifique. La certitude enferme les hommes dans des schémas de pensée réducteurs, dont le seul but est d’asseoir l’autorité de leur gourou sur leur conscience ! Le berger n’est jamais l’ami du mouton, il le tond à ras et fini par le tuer pour en vivre.
La démocratie, cela devrait être la liberté de penser et de s’exprimer sur tout ce que l’on veut. Si ce que je dis ne plaît pas à certains, qu’importe, j’en assumerai les conséquences. S’ils se sentent blessés, c’est que j’ai probablement raison. Si je suis le seul à le penser, ai-je pour autant tort ? Il n’y a pas pire censure que la bien-pensance, la dictature de la pensée unique. Tout est bon à dire, même le pire. C’est le seul moyen de forger le libre arbitre de ceux qui l’entendent. Peut-on prendre une bonne décision si l’on vous a caché volontairement une partie de l’équation ?
Mettre la tête dans le sable pour ne pas écouter, n’aller que sur les médias qui ont les mêmes croyances que soi, ou interdire aux autres d’avoir le droit d’exprimer des pensées contraires à sa propre foi, cela change-t-il la réalité du monde ? Cela aide-t-il à faire progresser sa propre conscience de l’Univers, et voir son extraordinaire beauté comme sa laideur universelle ?
Je suis islamophobe, mais pas que !
Et à la manière du vénéré Descartes, dubito, ergo sum. 😉
Post Scriptum : La vérité dans la foi
La Bible, première épître de Paul aux Corinthiens, chapitre 11 :
11.3 – Je veux cependant que vous sachiez… que l’homme est le chef de la femme…
11.5 – Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête non voilée, déshonore son chef…
11.7 – L’homme ne doit pas se couvrir la tête puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu tandis que la femme est la gloire de l’homme.
11.10 – C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend.
11.13 – Juger en vous-même, est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être voilée
Dans le Coran, écrit quelque siècles après la Bible
Sourate 4 verset 34 :
4 : 34 – Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs que Dieu accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs bien. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection de Dieu. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Dieu est certes, Haut et Grand !
La foi, que du bonheur pour l’humanité 😉