Atelier du Hérisson 5 octobre 2022
Thème : ?
Je ne comprends pas ce qui se passe. J’étais si bien avant. Depuis quelque temps il y avait de moins en moins de place. Je ne pouvais presque plus bouger. J’ai dû changer de position pour que ma tête soit moins comprimée. J’ai la tête en bas maintenant, bien protégée. Mais dans la manœuvre j’ai bien senti que quelque chose ne se passait pas comme il faut. La chose qui sort du milieu de mon ventre est maintenant enroulée autour de mon cou.
Si je descends un peu il a tendance à serrer et mon cœur ralenti. Ça fait un peu mal mais quand je remonte tout va bien. Le problème c’est que j’ai grossi et que je ne peux plus me tourner pour l’enlever d’autour de mon cou. J’espère que ce n’est pas grave.
Voilà maintenant longtemps que l’eau qui m’entourait est partie. Et les parois de ma grotte se resserrent très fort pendant quelques instants, m’oppressent et puis cela s’arrête. Pendant ces contractions, j’entends les sons amicaux proches de moi devenir très fort et le boum-boum s’accélérer. Et puis tout redevient normal, jusqu’à la fois suivante…
Cela s’accélère maintenant, et quand cela se contracte très fort je suis poussé vers l’endroit ou ma tête est engagée. J’ai l’impression que le passage s’est agrandi et a commencé à s’ouvrir. Le problème c’est que le cordon me serre de plus en plus le cou et mon cœur ralentit. Je ne me sens pas très bien.
Ma tête est en train de sortir à l’extérieur mais mon esprit se trouble, je deviens bleue, mon cœur bat à peine, je perd conscience…
Je viens de me réveiller et j’ai beaucoup crié. Je ne savais pas que je pouvais le faire ! J’ai eu trop mal ! On vient de couper la chose du milieu de mon ventre, je n’entend plus le boum-boum, je suis seule maintenant. J’ai peur.
Je vois mieux qu’avant, il y a plus de lumière et cela me fait un peu mal. Je suis dans une grotte sans eau et j’ai plus d’’espace, mais le contact n’est pas agréable. Heureusement il y a de la chaleur qui réchauffe ma peau. Je viens de voir quelque chose bouger…
La chose émet des sons que je reconnais. Ce sont ceux qui était moins fort que ceux du boum-boum permanent. Cela me rassure. La chose qui fait des bruits doux touche ma main. Je regarde mais je vois trouble. Finalement je distingue un énorme doigt que je serre très fort dans ma main. Ouf je ne suis plus seule et la chaleur calme mes souffrances.
Je tiens ce doigt depuis très longtemps. Je suis sortie maintenant de la grotte chaude et blanche. C’est Boum-boum qui m’a prise et elle m’a collée contre un de ses énormes monticules qui sentent bon. J’ai mis dans la bouche le petit bout du sommet et en aspirant je sens que ce qui vient est bon pour moi. Cela va de mieux en mieux.
Je garde par prudence dans ma main le doigt qui me protège.